samedi 12 mars 2011

Pas de scrap

Juste un extrait de "Les Ecureuils de Central Park sont tristes le lundi".

Parce que certaines personnes écrivent tellement bien ce qu'on ressent...



" Et puis, un jour, il avait neuf ans, en rentrant de l'école vers cinq heures, il ouvre la porte de la maison et appelle sa mère, comme il le fait tous les jours. il l'appelle et sa mère ne répond pas. Ca ne lui ressemble pas. Elle est toujours là quand il rentre de l'école. Il la cherche partout dans la maison, il ne la trouve pas. Elle a disparu. Pourtant, le matin, quand il est parti, elle ne lui a rien dit. Ni la veille, non plus. (...)

Deux de ses cousins, qui habitent avec eux, dévalent les escaliers. Il leur demande s'ils savent où est sa mère et les cousins répondent qu'elle est morte. Qu'elle a eu une crise cardiaque et qu'on l'a enterrée tout de suite. Et puis son père arrive et lui dit que sa mère est partie se reposer au bord de la mer. Elle était fatiguée. Elle reviendra bientôt...

Et il reste là, en bas de l'escalier. Il essaie de comprendre ce qu'on lui dit. Il n'arrive pas à savoir si c'est vrai ou pas. Il sait juste qu'elle n'est plus là.

Et la vie continue et on n'en parle plus.

- Soudain, il y a eu un vide en moi. Un vide terrible... à partir de ce moment-là, j'ai été triste tout le temps. On ne m'en a plus jamais parlé. Et j'ai pas demandé d'explications. C'était comme ça. Elle était partie... Je me suis habitué à ce qu'elle ne soit plus là. Je me suis dit que c'était de ma faute et j'ai développé un sentient de culpabilité. Je ne sais pas pourquoi mais je me suis senti coupable. Coupable et abandonné...

(...) Je me suis dit que c'était dangereux d'aimer quelqu'un parce que cette personne allait se retourner contre moi et me donner une grande gifle dans la figure. Ca ne m'a certainement pas aidé dans mes relations avec les femmes. J'ai commis l'erreur de penser que chaque femme que j'aimais allait se comporter comme ma mère. J'avais toujours peur qu'elle me quitte..."



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